Histoires et mémoires des croisades à la fin du Moyen Age

Histoires et mémoires des croisades à la fin du Moyen Age Martin Nejedly texte en entier pdf - NEJEDLY, M. / J. SVATEK, EDS.: HISTOIRES ET MEMOIRES DES CROISADES A LA FIN DU MOYEN AGE. TOULOUSE, 2015, 313 p. laminas.Encuadernacion original. Nuevo.Rang parmi les ventes Amazon: #737457 dans LivresPublié le: 2015-07-20Langue d'origine: FrançaisDimensions: 6.30" h x .67" l x 9.53" L, Reliure: Broché313 pagesExtraitAvant-propos Daniel BALOUP Ce livre appartient à une série consacrée aux croisades tardives. En vérité, il ne s'agit pas toujours de croisades puisque nous avons fait le choix de traiter de toutes les formes armées de la confrontation interconfessionnelle. Certes, l'affrontement avec l'Islam occupe une place centrale dans notre propos mais la géographie du projet est beaucoup plus vaste et l'expansion occidentale dans le domaine atlantique, associée à la volonté de propager la foi chrétienne, s'inscrit à l'horizon de nos préoccupations. Le qualificatif tardif est employé de façon quelque peu ironique : il fait référence à l'opinion souvent reprise selon laquelle la question des croisades n'aurait plus d'actualité après 1291, les événements postérieurs n'en étant qu'une manifestation dégradée et anachronique. Dans les sociétés chrétiennes, principalement de tradition catholique, la sacralisation de la guerre et de ses acteurs est un phénomène de très longue durée, ancré dans la tradition vétérotestamentaire mais soumis à des aménagements réguliers qui ont permis, à différentes époques, aux puissances laïques ou religieuses d'en tirer bénéfice en termes de légitimation ou de capacité de recrutement. L'histoire des croisades suffit à illustrer la malléabilité de la notion et des institutions créées pour la traduire en actes. La persistance après 1095 de formes de guerres sacrées ou saintes qui ne devaient rien à l'institution pontificale -- en péninsule Ibérique, par exemple - montre, par ailleurs, combien il est dangereux de s'enfermer dans des typologies d'autant moins maniables qu'elles divisent les spécialistes. La recherche légitime d'une plus grande rigueur dans l'emploi du vocabulaire ne doit pas conduire les historiens à établir des hiérarchies dont les fondements se révèlent souvent discutables. Au bilan, les croisades postérieures à la fin du XIIIe siècle et les guerres conduites au nom de Dieu mais qui n'ont pas bénéficié des privilèges pontificaux ne semblent pas moins dignes d'intérêt que d'autres formes de conflits placés sous le signe de la défense de la foi, de ses frontières territoriales ou de son intégrité doctrinale. L'intérêt pour les croisades tardives n'est pas nouveau. Nicolas Iorga, dans la décennie 1890, et Aziz Atiya, en 1938, ont été des pionniers et, dès la fin des années 1970, la monumentale histoire des croisades dirigée par Kenneth Setton s'ouvrait aux derniers siècles du Moyen Age. Néanmoins, le champ d'étude a été profondément renouvelé à des dates plus récentes, avec les travaux de Paul Rousset, la publication de la thèse d'Alphonse Dupront, et surtout les ouvrages de Norman Housley, Franz Erkens et Jacques Paviot. Notre démarche s'inscrit dans ce contexte. Elle se singularise par le souhait d'offrir aux lecteurs les résultats d'une réflexion collective de grande ampleur, qui balaye la totalité des thèmes en relation avec le sujet et qui implique un réseau de recherche de dimension internationale. Conçu dans le cadre d'une collaboration entre, d'une part, les laboratoires FRAMESPA (Toulouse II) et CREPHE (Paris XII), soutenus par l'Agence Nationale de la Recherche, et, d'autre part, l'Université Charles et le Centre d'études médiévales de Prague, soutenus par le Ministère de l'Éducation de la République tchèque, notre projet a progressivement agrégé des participations de toute l'Europe. Chaque volume de la série propose un croisement de points de vue et une série de mises en relation souvent inédits. Il ne s'agit donc pas de synthèses et encore moins de bilans : l'heure n'est pas aux comptes mais bien à l'exploration d'un vaste domaine dont les chemins restent, en grande partie, à tracer.Présentation de l'éditeurAu moins depuis la publication de la thèse d Alphonse Dupront, en 1997, il est clair que l'idée de croisade a survécu en Occident bien après la mort de Saint Louis sous les murs de Tunis. Néanmoins, l'opinion dominante considère que le récit des expéditions passées, quel que soit le contexte discursif, n'aurait valeur que de substitut et que l'abondance du discours serait à la mesure de l'impuissance des royaumes chrétiens, incapables de résister aux Turcs (sans même parler de la récupération de Jérusalem). Les mots serviraient à combler un vide, à calmer l'inquiétude de l'Occident menacé en entretenant l'illusion d'une force désormais perdue. La douzaine de contributions publiée dans ce volume vise à réévaluer cet ensemble très nourri de textes : la remémoration des hauts faits de Charlemagne ou de Godefroy de Bouillon fonctionne en effet comme un formidable révélateur pour l'historien, car le traitement de la geste croisée livre un portrait social et politique de l'Europe dont il importe de bien évaluer l'actualité. La référence aux heures glorieuses, tout comme le dessin d'une prochaine, et illusoire, victoire, souligne avec acuité les lignes de force d'une époque charnière.
Details of Histoires et mémoires des croisades à la fin du Moyen Age
Le Titre Du Livre | Histoires et mémoires des croisades à la fin du Moyen Age |
Auteur | Martin Nejedly |
Vendu par | Presses Universitaires du Mirail |
EAN | 9782810703777 |
Nombre de pages | 313 pages |
Editeur | Presses Universitaires du Mirail |
Nom de fichier | histoires-et-mémoires-des-croisades-à-la-fin-du-moyen-age.pdf |
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